A l'heure où il nous faut plier les vêtements pour être sûres que tout rentre dans les valises, nous parlons des joies et des "moins bien" de ce voyage extraordinaire.

Du +

• Nous avons eu l'immense chance de voyager en ISLANDE.
• Nous avons eu le beau temps presque tous les jours de la semaine.
• Nous avons fait des rencontres très enrichissantes et avons un carnet d'adresse rempli avec plein de destinations européennes : Croatie, Italie, Pays-Bas, Espagne...
• Nous repartons avec beaucoup de situations ludiques pour nos séances d'anglais en classe, mais pas seulement car elles sont transposables dans d'autres domaines d'enseignement.
• Les visites (nous avions coché l'option !) touristiques ! La terre islandaise regorge de merveilles ! Et nous n'avons pas tout vu !
• La bienveillance des formateurs : le sourire en permanence, pas de jugement, de l'entraide...
• Les trottoirs aménagés pour les piétons ET les cyclistes / pilotes hors pair de trottinettes

 Du moins :

• Le coût de la vie est extrêmement cher. Sans la bourse Erasmus, nous n'aurions pas pu faire ce voyage.
• Le vent...ou le froid... ou les deux ? Enfin... pas trop le choix près du cercle polaire arctique !
• Les bâtiments des villes sont plutôt de type moderne. Pas forcément nos goûts préférés.
• Trois petits jours de pratique et de cours supplémentaires ne nous auraient pas dérangé(e)s ... !

 Remarques :

• Il y a des projets de construction de bâtiments PARTOUT ! Dans la capitale Reykjavik et dans les villes traversées lors des visites culturelles.
• Notre hébergement de type auberge de jeunesse nous a permis de voir défiler quelques groupes scolaires d'ados, dont des français !
• Nous étions situées juste derrière un parc super agréable à traverser / visiter.
• Quand on déambule dans les rues, il est difficile de distinguer ce pour quoi les bâtiments sont destinés. En effet, il n'y a pas d'enseignes lumineuses tape-à-l'oeil, pas de panneaux publicitaires qui envahissent l'espace, etc. Tout est sobre. Une enseigne sur la devanture, et c'est tout.

Comme pour la voyage aller, nous devions être prêtes très tôt. Le réveil a sonné à 2h30 (heure d'Islande... parce que chez nous, il était déjà 4h30 !) !!!

Nous avons sauté dans nos habits. Puis, après un rapide débarbouillage à la salle de bains, nous devions défaire nos draps et taies d'oreiller (auberge de jeunesse). Nous avions préparé les valises la veille, ouf.

Au moment de partir, V'là pas qu'Emma cherche... sa seconde chaussures ! Petit coup de panique > check-up dans la salle de bains, sous les lit, dans les étagères, dans la valise vidée en entier pour l'occasion...RIEN ! Mais où pouvait donc être cette chaussure ! Une grande respiration... Qu'a-t-on fait ce matin, dans l'ordre chronologique... Et au moment de secouer les couettes et autres oreillers, la chaussures est apparue ! OUF !

Nous prenons nos draps et serviettes de bain dans une main (enfin, sous un bras), la valise dans l'autre et à 2h50 nous voici dehors. Le froid est toujours mordant, tout comme le vent.

Nous avons réservé un bus à 3h. Dans un mail de confirmation, la compagnie de bus nous indique que le bus peut avoir entre 20 et 30 minutes de retard ! A cette heure, un jour de départ, la patience n'est pas vraiment notre point fort ! Nous marchons, nous guettons les moindres phares de véhicules, nous hélons un taxi qui nous passe devant en faisant coucou, nous piétinons, jusqu'à le voir arriver : 3h25... Faut dire qu'à cette heure là, le numéro de téléphone transmis par la compagnie de bus ne répond pas au téléphone pour nous rassurer ou nous dire où en est le bus... Pour la sympathie du chauffeur... joker !

C'est un bus de ville qui nous emmène à l'entrepôt des bus de voyage / navette qui vont jusqu'à l'aéroport de Keflavik.

En arrivant avec 25 minutes de "retard", le bus qui doit nous emmener est déjà plein à craquer. Il reste quelques places, ouf. Pour la sympathie de ce chauffeur... double joker !

Pour nous réconforter, sur la route en direction de l'aéroport, nous avons l'immense chance d'apercevoir le volcan qui est en éruption ! Même à des kilomètres, nous mesurons la chance de pouvoir profiter de ce spectacle naturel et magnifique.

Une fois à l'aéroport, nous prenons le temps de boire un chocolat chaud ou un café et de prévoir pour notre repas de midi. Humeur des serveuses... 3ème joker ! Décidément...

Allez, il est temps d'aller enregistrer la grossssse valise !

Le pilote se prépare... !

L'enregistrement des bagages et l'embarquement se passent plutôt bien, avec un personnel de bord souriant. L'avion est plein à craquer. Emma et moi ne sommes pas assises l'une à côté de l'autre, comme pour les deux vols à l'aller. J'ai vraiment dû louper quelque chose en réservant mes billets...

Application : FlightRadar24 > Notre avion est prêt à décoller sur la piste !

Nous avons chacune un bon bouquin dans le bagage à main.

Nous savons aussi que nous aurons le temps de dormir un peu avant l'arrivée à Amsterdam.

Au moment du décollage, avion à l'arrêt, le pilote appuie soudainement sur le champignon, prend de la vitesse et....wahou ! Quel spectacle ! De mon côté (à gauche dans l'avion), je vois les lumières de villes au sol, dans la nuit qui menace de disparaitre. Et quand je regarde l'horizon... que dire... assister au lever du soleil et pouvoir le capturer quand on sait dans quel décor on a vécu pendant une semaine... J'ai des étoiles plein les yeux. Je ne peux pas regarder autre chose pour l'instant !

Bye bye Iceland !

Lever de soleil sur le cercle polaire arctique...

De son côté (à droite dans l'avion), Emma a une vue imprenable sur le volcan en éruption... Elle ne décolle pas non plus ses yeux du hublot et prend des photos pour immortaliser le moment...

Sur ces deux dernières photos, on voit bien :

 - l'éruption en cours (de type effusive : la lave coule, elle n'explose pas comme certains autres volcans) ;

 - la lave des précédentes éruptions et qui a refroidie : ce sont les grandes traînées noires ;

 - la ville de Grindavik toute proche... On comprend pourquoi elle a été évacuée à l'automne dernier !

- une route coupée par la lave noire, à l'entrée de Grindavik... Accès strictement interdit !

 - l'océan, tout proche aussi. Les scientifiques surveillent les coulées de lave avec la plus grande attention. Si jamais elle entre en contact avec l'eau froide et salée de la mer, une réaction chimique dangereuse peut se créer et mettre en danger les populations qui se trouveront dans son sillage au gré du vent.

Après ces images paradisiaques, nous avons réussi à lire un peu, à dormir beaucoup. Nos voisins respectifs dormaient aussi, comme quasiment toutes les personnes à bord de l'avion.

Nous avons atterrit dans l'immense aéroport d'Amsterdam aux Pays-Bas.

Nous savions la liaison entre les deux vols très courte (1h30), et comme deux belles asthmatiques qui se respectent, nous avons couru...

• pour entrer dans l'aéroport... enfin, fallait-il encore pouvoir sortir de l'avion qui était bondé... Une seule sortie, par l'avant, et les gens qui n'étaient pas prêts... Notre patience en a encore pris un coup !
• pour récupérer nos valises... Ah ben non ! Nous regardons le panneau d'affichage : les valises seront sur le tapis roulant dans 20 minutes ! Impossible de tenir jusque là !
• Emma décide alors d'aller en repérage pendant que j'attends nos deux valises : il faut qu'elle trouve où on enregistre de nouveau les bagages pour pouvoir prendre l'avion suivant et à quelle porte embarquer.
• Au bout de 15 minutes, j'essaye de la joindre par téléphone... Pas de réponse... A juste titre : quand elle est partie repérer les lieux dans cet immense aéroport, elle a tout laissé à mes pieds, téléphone compris... OUPS !
• Je la vois débouler derrière la grande vitre épaisse. A part avec des gestes, impossible de communiquer ! Je vois une dame de l'aéroport près d'elle...
• Et voici ma valise ! Je la complète avec les produits que j'ai pu acheter au Duty Free avant d'embarquer en Islande et j'attends la valise d'Emma. En même temps, je réfléchis à comment je vais pouvoir optimiser mon déplacement vers la sortie avec : 2 énormes valises, deux sacs à dos, 2 manteaux d'hiver et des écharpes en laine de deux mètres...
• Je cours et retrouve vite Emma à la sortie. Elle a toutes les informations nécessaires. Dans la panique, elle n'a pas vraiment réussi à se faire comprendre de la petite dame : Emma voulait me rejoindre près des tapis qui emmènent les valises, mais impossible !
• Nous courons jusqu'à l'enregistrement des bagages suivants : quand nous montrons notre carte d'embarquement et notre tête affolée, le personnel nous fait passer devant les immenses queues de personnes en attente.
• Il nous faut ensuite passer le contrôle : déposer les sacs à dos, les manteaux, les gilets, les téléphones, ... dans des barquettes en plastiques. Pendant que des agents les contrôlent attentivement, nous passons aux rayons X et à la fouille au corps.
• Mon sac à dos doit subir un second contrôle... les Post-it...
• Dans le sac d'Emma, c'est la gourde qui pose problème... La p'tite dame ne veut rien savoir et re-contrôle...
• Le stress nous met dans un état de tension...
• Enfin, nous pouvons regagner la salle d'embarquement en courant et souffler en attendant de pouvoir monter dans l'avion !

Nous sommes cette fois l'une à côté de l'autre, pas trop oppressée, l'avion n'est pas plein à craquer.

On mange un peu, on bouquin et on patiente dans le changement de décor : de la verdure ! des champs ! et des nuages plein de pluie !

[pas de photos ici !]

Et le commandant de bord annonce que nous approchons de Bâle. Nous sommes soulagées, et à la fois heureuses d'avoir pu vivre cette aventure ensemble ! Il y a 10 jours, nous ne nous connaissions pas ! Nous nous sommes trouvés des points communs comme le sport, l'envie de voyager de nouveau...

A la descente de l'avion, nous prenons notre temps : il y a encore du délai d'attente pour récupérer nos bagages. Un passage aux toilettes, et une fois les valises dans la main, nous prenons le chemin de la sortie.

Il faut choisir entre la sortie suisse et la sortie française. Ca fait du bien de revoir le drapeau français mine de rien !

Nous nous engouffrons dans la sortie française, et là, ça bouchonne un peu. Plusieurs personnes passent leurs valises dans un énorme scanner, sous le contrôle d'agents douaniers... AAAAAAAhhhhh ouiiiiiiiiiii ! On avait oublié ! En milieu de semaine, nous avions vu dans un fil d'actualité le renforcement des mesures anti-attentats... Et ça nous est vite sorti de la tête : en Islande, il n'y a pas d'armée, et la seule voiture de police que nous ayons vue...de dos... qui la conduisait réellement ?

Un beau sourire, passez mesdames... et hop ! Direction l'air et la terre de France !